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Autour de l'énergie nucléaire - une série d’articles sur le sujet.
Son but est de créer un lien culturel entre la France et la Pologne. autresarticles: Autour de l'énergie nucléaire - article 1 Autour de l'énergie nucléaire - article 2 article 3 article 4 article 5
6. Nucléaire – le futur
Malgré la catastrophe de Fukushima l’intérêt pour le nucléaire ne faiblit pas, même au Japon qui importe aujourd’hui 90% de son énergie. La Norvège lance un projet de réacteur au thorium. La Chine a alloué d’énormes crédits aux recherches de nouvelles technologies nucléaires, la même chose en Inde. Tout le monde aujourd’hui est conscient que les richesses naturelles vont être bientôt épuisées et qu'il faut économiser, recycler, inventer en accélérant le rythme. C’est la seule réponse pacifique à la pénurie.
Mais le monde est de plus en plus tourné vers la compétitivité de marché et l’argent cash du moment, plus que dans l’investissement à long terme. Les pays en développement en profitent, les pays riches s’enfoncent dans la crise.
Les matières premières ne sont pas équitablement réparties dans le monde et il reste beaucoup à revoir à ce niveau. Une chose est sûre : pour produire des biens, il faut de l’électricité, même si on en réduit la consommation. L’électricité ne se stocke pas, la demande ne s’exprime pas en termes de kWh (énergie), mais plutôt en MW (puissance) à un instant donné. Pour cela, il faut une production de base sûre et indépendante sans émission de CO2.
Une partie de cette base pourrait être constituée par les éoliennes et les panneaux solaires couplés avec les centrales hydrauliques. Ces dernières sont très réactives à l’augmentation passagère de puissance grâce à la capacité unique de stockage de l’énergie dans les réservoirs d’eau.
La connexion d’un parc d’éoliennes au réseau électrique n’est pas une mince affaire parce qu’elles travaillent en mode intermittent et qu’elles possèdent un système automatisé de fonctionnement très complexe. Il se posera sans doute le problème de coût.
Hélas, l’hydro énergie ne représente que 15% de la production totale en électricité avec un potentiel pour installer quelques stations STEP de plus. http://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/hydroelectricite
Il ne faut pas complètement croire qu’un jour on se passera du nucléaire. Il faut continuer la recherche et surtout privilégier les concepts qui vont à jamais résoudre le problème des déchets, comme le projet d’un réacteur à sels fondus, retenu comme un projet du futur, pendant le Forum International Génération IV. https://fr.wikipedia.org/wiki/Forum_International_G%C3%A9n%C3%A9ration_IV On est un peu surpris que le petit frère de Superphénix (projet ASTER) est doté à hauteur de 250 M€, tandis que pour celui à sels fondus sont réservés quelques millions d’euros.
On peut diminuer progressivement la part du nucléaire dans la consommation totale mais la meilleure stratégie est, quand même, l’application d’une vraie politique du développement durable sur la base de sa propre énergie, sans spéculer sur le marché des matières premières.
On espère que l’EPR de Flamanville fonctionnera un jour correctement et prendra le relais des centrales les plus vieilles. Un prototype coûte cher et sa construction est lente, c’est le prix de l’innovation. Surtout, il faudrait qu’on arrive à comprendre son système de pilotage automatique qui est très complexe. Les organismes de sûreté nucléaire de France, de Finlande et de Grande Bretagne ont émis de très grandes réserves quant à sa fiabilité et demandent au constructeur d’y introduire une amélioration.
C’est plutôt rassurant, cette collaboration au niveau d’une veille nucléaire.
Le problème de dangerosité résulte fréquemment de la recherche de profit à tout prix, du mépris des gens qui y travaillent, d’une sous-traitance à la hâte. A lire la Revue Z (Revue d’enquête et de critique sociale n°6). Voilà comment l’Europe voit le juste prix de l’énergie.
Le retraitement des déchets nucléaires a énormément progressé. Si on est responsable envers la population, le stockage est faisable. Le plus important est qu’on s’organise pour diminuer la part du nucléaire, qu’on ne donne pas du fil à retordre aux spécialistes de la sûreté nucléaire pour prolonger la vie de nos centrales pour une raison de rentabilité.
Il nous attend un autre défi : assumer le relais de la génération qui savait faire, elle part à la retraite, 40 % des effectifs d’ici à 2015. Trouvera-t-on assez de personnel qualifié pour assurer le fonctionnement de nos centrales vieillissantes ? On forme 360 diplômés/an dans le domaine de l’énergie nucléaire : ils sont sollicités par EDF, Areva, GDF Suez. La filière scientifique est en péril. C’est le problème dont parle Étienne Klein dans son très sage livre « Galilée et les Indiens » d’édition Flammarion.
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