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Autour de l'énergie nucléaire - une série d’articles sur le sujet.
Son but est de créer un lien culturel entre la France et la Pologne.
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4. Nucléaire et politique du marché.
L’énergie c’est le sang qui alimente le tissu économique et social.
Notre société moderne ne peut plus fonctionner sans ressources d’énergie.
Le pétrole exploité par les méthodes traditionnelles ne durera pas très longtemps et les nouvelles technologies pour l’extraire de la roche mère par une fracturation hydraulique sont en cours à l’échelle industrielle, mais lèvent beaucoup de controverses. http://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/fracturation-hydraulique
Voila une bombe dont nous ne savons pas encore mesurer la portée.
Même si cette technique se révélait non agressive pour l’environnement, il resterait la question du dégagement de CO2 dans l’atmosphère.
Sans doute, nous sommes aujourd’hui presque tous écologistes, dans le sens où, on s’aperçoit quel impact négatif notre civilisation opère sur l’environnement (pollution).
D’autre part, une économie moderne et globalisée s’appuie sur la croissance, donc sur un fort binôme : production-consommation.
Du fait, nous sommes en présence d’une course pour dominer le marché, pourvue de politiques si hétérogènes que cela provoque des tensions et des crises.
Après la première crise pétrolière, le monde s’est rendu compte à quel point l’indépendance énergétique est cruciale pour l’économie des pays.
Certains gouvernements comme la France ont décidé de développer un parc nucléaire.
Après la catastrophe de Tchernobyl et de Fukushima, l’opinion publique est de plus en plus hostile à cette ressource énergétique.
Les mouvements antinucléaires et écologiques ont le vent en poupe.
Pour être élus, les gouvernements doivent faire des promesses pour limiter le parc nucléaire.
L’Allemagne a pris la décision d’abandonner cette filière de production.
Il est encore trop tôt pour tirer une conclusion. Une chose est sûre, elle n’a pas augmenté son importation d’électricité ni sa consommation de combustible fossiles au cours de l’année 2012.
Par contre, Siemens a estimé jusqu’à 1000 milliards d’euros la sortie de l’Allemagne du nucléaire (l’adaptation du réseau aux productions des éoliennes ou des photovoltaïques, la déconstruction de centrales).
Pour instant, l’Allemagne a une volonté politique d’initier une transition énergétique vers les ressources renouvelables et dernièrement a signé avec la France les accords pour collaborer sur les innovations dans ces domaines.
La Suède qui depuis 30 ans avait inscrit dans sa constitution l’abandon du nucléaire vient d’abolir le moratoire et construit un nouveau réacteur.
Le 7 février 2013, le Groupe Energétique Polonais (PGE) a signé des accords avec WorleyParsons concernant les études préliminaires pour une construction de 4 réacteurs nucléaires (le choix des sites et une faisabilité sur les lieux choisis).
L’avenir énergétique d’un pays est un sujet complexe. D’un côté, il faut considérer la faisabilité économique et de l’autre, la volonté des citoyens - qui sont fréquemment influencés par l’opinion publique du moment.
La gestion de l'énergie électrique s’opère de plus en plus sur un marché libre; il se pose alors la question : est –elle encore un service public ?
L’Europe veut construire un marché commun libre, en le justifiant par l’hypothèse que la concurrence va éliminer les prix trop élevés pour le consommateur.
Un pari incertain, le monopole national est remplacé par le monopole du marché libre globalisé.
Même si l’Europe veut construire un marché intra-européen, il va aboutir au service dit de première nécessité au moindre coût - pas forcement de qualité.
Pour instant l’état français est encore actionnaire chez EDF SA à 84,44% et l’état polonais possède 61,89% du capital de PGE SA (l’équivalent polonais d’EDF).
Pourtant, le principal opérateur d’électricité français, qui est au 2e rang des pays producteurs d'électricité nucléaire dans le monde (407 900 GWh en 2010,), possède des parts partout dans le monde, y compris en Pologne.
Dernièrement pèsent sur le directeur d’EDF des soupçons d’avoir entamé en 2011(« Le Nouvel Observateur » (27/9/2012)) des accords secrets de collaboration avec son homologue chinois CGNPC.
L’enquête administrative est en cours, elle va établir si les intérêts de la France ont été floués.
La filiale française des énergies renouvelables (panneaux solaires) a aussi subi des dommages à cause de bas prix et de la mauvaise qualité.
Les multinationales recherchent en continu et fiévreusement une production de masse à bas prix. Dans le secteur énergétique, et surtout, dans sa branche nucléaire, la recherche du rendement à tout prix pourrait être très dangereuse.
Voici un exemple.
En novembre 2001, le responsable de la centrale de Davis-Besse (Ohio) a reçu de la sûreté nucléaire américaine l’ordre d’arrêter son réacteur pour une inspection urgente.
Mais le calendrier de production obligeant, il a négocié l’arrêt du réacteur.
En 2002, les inspecteurs ont constaté une cavité profonde de 15 cm dans l’épaisseur du couvercle.
L’étanchéité du circuit primeur tenait grâce à une couche de revêtement intérieur (5mm) plié sous la pression de 13,8 MegaPascals.
Les responsables étaient des infiltrations d’acide borique contenu dans l’eau du circuit primeur.
En général, la corrosion est la plaie des réacteurs – à surveiller.
Un autre exemple.
L’Autorité de sûreté nucléaire française (ASN) a exigé d’Areva, la société française d’industrie nucléaire, de présenter jusqu’au 20 février 2013 la liste des mesures envisagées pour ses installations sous pression, dans lesquelles elle traite les déchets de combustion du monde entier.
En effet, l’industriel ne disposait pas, pour ces types d’appareils, d’un dossier d’exploitation où doivent figurer des attestations de contrôle, des historiques d’accident, ainsi que la liste des travaux effectués.
La rentabilité prime sur la sécurité et entrave le sens commun.
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